Dans le Shinshû, le Buddha Amida est figuré sous la forme d'une image debout (ritsuzô) et de face (mamuki), les deux pieds alignés (tôsoku), et pourvu de toutes les marques usuelles d'un buddha. Les images peintes (eizô) et les images sculptées (mokuzô) ne présentent pas de différences entre elles.

Peinture de 1532 (Renjôji)

Cette image du Buddha Amida se distingue par le geste (ou "sceau", mudrâ) de ses mains : la gauche baissée et la droite levée, l'index touchant le pouce. Ce geste s'intitule "sceau de l'embrassement indéfectible" (sesshu-fusha-in). Il symbolise ainsi la Lumière illimitée du Buddha Amida, qui, selon le Sûtra des Contemplations, "éclaire entièrement les univers des dix directions et embrasse les êtres qui commémorent le Buddha sans les abandonner".

• Les quarante-huit rayons de l'auréole correspondent aux quarante-huit voeux du Buddha Amida rapportés dans le Sûtra de Vie-Infinie.

Selon une interprétation, cette image correspond à la forme que prit le Buddha Amida lorsqu'il apparut en "se trouvant debout dans le ciel" (jûryû kûchû) devant Ânanda et Vaidehî, avant la 7e contemplation enseignée par le Sûtra des Contemplations. Cette scène est illustrée dans l'un des détails du Mandala de Taima.

Taima mandara (photo Hisao Inagaki)

• L'une des peintures les plus anciennes de ce type remonterait au milieu du XIVe s. : elle est conservée au Kyôsenji (+ détail).

• Autres exemples de peintures anciennes, octroyées par
  le 5e patriarche Shakunyo en 1391 : se trouve à l'Annyôji;
  le 7e patriarche Zonnyo (1451), au Senkôji (+ détail);
  le 8e patriarche Rennyo (1489), au Rentokuji;
  son fils Junnyo (1483), au Higashi-Honganji;
  le 9e patriarche Jitsunyo (1497), au Gangyôji;
  le 10e patriarche Shônyo (1532), au Renjôji.

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